À la mi-février, nous avons demandé à Candace Bangsund, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Fiera Capital, de nous faire part de ses réflexions sur l’épidémie de coronavirus et son impact probable sur les marchés dans un avenir rapproché.
De nombreux signaux dans les économies nord-américaine et internationale indiquaient une perspective de marché solide pour 2020. Cependant, l’assurance des investisseurs s’est détériorée après l’apparition du coronavirus de Wuhan, qui s’est rapidement répandu en Chine, puis progressivement dans d’autres parties du monde.
Ce qui est problématique, c’est que l’économie chinoise est intégrée dans l’économie mondiale de nombreuses façons. Plusieurs entreprises s’approvisionnent en matériaux auprès d’entreprises chinoises; une grande partie des matières premières mondiales sont acheminées vers la Chine avant d’être transformées en produits manufacturés; des milliers d’entreprises étrangères ont ouvert leurs propres usines en Chine continentale; et des centaines de millions de consommateurs chinois achètent des produits, fabriqués localement et ailleurs sur la planète.
Heureusement, les décideurs politiques chinois s’efforcent d’endiguer les dégâts causés aux marchés financiers et à l’économie – même si l’incertitude risque de régner à court terme tant que le virus n’aura pas été maîtrisé.
Le S&P/TSX canadien a réussi à rester prospère jusqu’à présent, mais les États-Unis, les marchés internationaux développés et les marchés émergents ont tous connu une certaine volatilité. En conséquence, certains investisseurs se sont réfugiés dans les obligations – en particulier les bons du Trésor américain –, ce qui a fait baisser les rendements.
Personne ne peut prédire la durée ou la gravité de l’épidémie de coronavirus, de sorte qu’il est difficile de faire des prévisions économiques pour le moment. Ce que nous savons, c’est que des évolutions positives récentes devraient contribuer à maintenir les marchés relativement stables pendant la crise. L’accord révisé de l’ALENA (désormais appelé ACEUM) contribuera à réduire l’incertitude, de même que la « phase 1 » d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine, qui a réduit les tensions entre les deux superpuissances économiques. Aux États-Unis, la confiance des consommateurs reste élevée grâce à une création d’emplois remarquable, à une hausse des revenus et aux faibles taux d’intérêt qui ont stimulé les dépenses.
Cela étant dit, les effets économiques de l’épidémie en Chine se répercuteront dans le monde entier, alors que les entreprises se préparent à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et à un coup porté à la demande des consommateurs par la propagation du coronavirus. Toutefois, si cette épidémie suit la voie des précédentes, la faiblesse devrait s’avérer en grande partie transitoire et pourrait entraîner une volatilité moindre au fil de l’année.
Si la volatilité potentielle des marchés et son incidence sur votre portefeuille vous préoccupent, nous vous encourageons à contacter le CDSPI Services consultatifs Inc. pour parler à un conseiller en planification de placements.*
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Cet article fournit des renseignements d’ordre général qui ne devraient pas être considérés comme des conseils personnels en matière de placement ou de finances. Toutes les opinions exprimées peuvent changer sans préavis à la suite de l’évolution du marché, ainsi que des conditions économiques et politiques.