
Dans un cabinet dentaire très fréquenté, où sont audibles le tournoiement des fraises, le vrombissement des appareils d’aspiration et le murmure des voix, une préoccupation imprévue est apparue : la cyberhygiène. S’il peut sembler étrange de lier les soins dentaires à la gestion des actifs numériques, il s’agit d’un rapprochement essentiel à établir de nos jours. Tout comme vous insistez sur l’importance du brossage des dents, de l’utilisation du fil dentaire et des examens réguliers pour préserver la santé buccodentaire, vous devez également donner la priorité aux principes fondamentaux de la cyberhygiène pour protéger vos opérations numériques.
En bref, la cyberhygiène consiste à cultiver un environnement structuré et intelligent qui atténue les risques de menaces externes sans nécessiter une intervention informatique constante. Comme c’est le cas pour les soins préventifs en dentisterie, il est nécessaire de prendre des mesures proactives pour gérer les problèmes potentiels avant qu’ils ne dégénèrent. En adhérant aux meilleures pratiques en matière de cyberhygiène, les cabinets dentaires peuvent non seulement protéger les données sensibles de leurs patients, mais aussi assurer le bon déroulement de leurs activités sans craindre constamment les cyberattaques.
cyberassurance du CDSPI.
La cyberhygiène est un élément fondamental de la cybersécurité et de la cyberrésilience. Alors que la cybersécurité assure une protection contre les menaces, la cyberrésilience améliore la capacité d’une organisation à se rétablir et à reprendre ses activités normales après une atteinte à sa sécurité. Les stratégies de cyberrésilience ont pour principes fondamentaux la cybersécurité, la réponse aux incidents, la continuité des activités et la reprise après sinistre. Quelles sont les pratiques que les cabinets dentaires devraient adopter?
Les meilleurs pratiques pour votre cabinet
1. Sauvegarder vos données
2. Disposer d'une stratégie de gestion des risques et connaître ses obligations légales
3. Accorder des droits d'accès limités
4. Former les employés
5. Implanter l'authentification multifactorielle
6. Utiliser des logiciels de sécurité et les mettre à jour régulièrement
7. Adopter des habitudes sécuritaires en matière de courriel
8. Protéger votre cabinet avec la cyberassurance du CDSPI
1. Implémenter un système de sauvegarde automatisé
Avant tout, les cabinets dentaires doivent prioriser l’implémentation d’un système de sauvegarde robuste et automatisé. À l’heure des cybermenaces sophistiquées, les sauvegardes manuelles ne suffisent plus. En tirant parti de solutions de sauvegarde automatisées comme les services infonuagiques réputés, les cabinets peuvent s’assurer que leurs données vitales restent protégées même en cas de violation ou de défaillance du système. Cela permet non seulement de protéger les dossiers des patients et les données sensibles, mais aussi de libérer du temps précieux pour que le personnel dentaire puisse se concentrer sur les soins aux patients.
2. Adopter une stratégie de gestion des risques
Dans l’environnement en constante évolution des cybermenaces, la gestion des risques est primordiale. Les cabinets dentaires doivent anticiper les vulnérabilités potentielles et mettre en place des stratégies pour les atténuer efficacement. De l’identification des points d’entrée potentiels pour les cyberattaquants à l’élaboration de plans d’intervention en cas de violation, la gestion proactive des risques peut renforcer considérablement la résilience de l’infrastructure numérique d’un cabinet.
3. Contrôler l’accès
Le contrôle d’accès est un autre aspect crucial de la cyberhygiène. Les cabinets dentaires doivent investir dans des outils et des services qui automatisent les processus d’authentification et contrôlent l’accès aux informations sensibles. En appliquant des contrôles d’accès stricts, les entreprises peuvent minimiser le risque d’accès non autorisé et identifier rapidement toute anomalie ou activité suspecte au sein de leurs systèmes.
L’octroi de privilèges administratifs devrait être fait avec prudence et diligence. Les cabinets doivent mettre en œuvre des processus pour évaluer la nécessité de ces privilèges, déterminer leur période de validité et appliquer plusieurs facteurs d’authentification pour une sécurité accrue. En outre, il est essentiel de mettre en place des mécanismes permettant de révoquer rapidement les privilèges lorsque ceux-ci ne sont plus nécessaires, afin de garantir un contrôle strict de l’accès en tout temps. Un exemple courant est celui de l’embauche de personnel d’accueil temporaire dans le cabinet. Il est nécessaire de leur accorder un accès pour qu’ils puissent remplir leur rôle, mais, pour maintenir l’intégrité de la sécurité numérique du cabinet, il est essentiel de limiter cet accès à l’essentiel et de révoquer leurs privilèges au moment où ils quittent l’entreprise.
En gérant soigneusement les privilèges administratifs, les cabinets dentaires peuvent minimiser le risque d’accès non autorisé et de violation potentielle de données sensibles. Cette approche permet non seulement de protéger la confidentialité des patients, mais aussi de préserver la réputation du cabinet. À une époque où les violations de données et les cybermenaces planent, des mesures proactives comme celles-ci sont essentielles pour protéger les actifs numériques des cabinets dentaires et assurer la continuité de soins de qualité aux patients.
4. Former les employés
Les individus jouent un rôle crucial dans le maintien de la sécurité des actifs numériques du cabinet. Encouragez les employés à créer des mots de passe complexes et envisagez d’utiliser un outil de gestion des mots de passe pour stocker et gérer les authentifiants en toute sécurité. Les mots de passe simplistes ou recyclés sont une invitation ouverte aux cyberattaquants. Créer une politique d’entreprise en matière de mots de passe en établissant des règles, des exigences et des attentes concernant les informations d’identification des utilisateurs permet de protéger la sécurité de l’entreprise.
Insistez sur l’importance de mettre régulièrement à jour les mots de passe et d’éviter de les réutiliser pour plusieurs comptes afin de minimiser le risque de compromission des informations d’identification.
5. Implanter l’authentification multifactorielle
L’authentification multifactorielle (AMF) est devenue une norme en matière de cyberhygiène et est requise pour bénéficier d’une cyberassurance. L’AMF requiert deux facteurs d’authentification ou plus, par exemple un mot de passe et un code à usage unique envoyé à l’appareil mobile ou à l’adresse électronique de l’utilisateur. En d’autres mots, plutôt que de simplement demander un nom d’utilisateur et un mot de passe, l’AMF exige un ou plusieurs facteurs de vérification supplémentaires, ce qui réduit considérablement la probabilité de réussite d’une cyberattaque.
6. Utiliser des logiciels de sécurité et les mettre à jour
Les logiciels de sécurité, les navigateurs web et les systèmes d’exploitation les plus récents constituent les meilleures défenses contre les virus, les logiciels malveillants et les autres menaces en ligne. Alors que les entreprises numérisent de plus en plus leurs activités et automatisent de plus en plus leurs opérations, les logiciels non corrigés ou en fin de vie représentent des menaces importantes pour leur cybersécurité. Une enquête récente a révélé que 60 % des victimes de violations ont déclaré qu’une vulnérabilité connue mais non corrigée était en cause. Autrefois considérés comme facultatifs, les correctifs logiciels sont devenus essentiels en raison de l’augmentation de la fréquence et des coûts des cyberincidents. La bonne nouvelle, c’est qu’une fois les vulnérabilités logicielles connues, les correctifs sont mis à disposition systématiquement et rapidement.
7. Adopter des habitudes sécuritaires en matière de courriel
Sensibilisez vos employés aux dangers des attaques par hameçonnage et à l’importance de faire preuve de prudence lorsqu’ils ouvrent des courriels provenant de sources inconnues ou suspectes.
Mettez-les en garde contre le téléchargement de logiciels ou de fichiers à partir de sources non fiables, car ils pourraient contenir des logiciels malveillants ou d’autres menaces.
N’oubliez pas que l’on ne peut configurer puis oublier les principes d’une bonne cyberhygiène. Il s’agit plutôt d’un ensemble d’habitudes, de pratiques et d’initiatives de la part des organisations et de leurs utilisateurs visant l’atteinte et le maintien d’une posture de sécurité aussi saine que possible.
En dernière analyse
Malgré toutes les mesures préventives que vous prenez, un cybercriminel déterminé pourrait accéder à vos systèmes. C’est pourquoi souscrire une cyberassurance est essentiel. Les cyberattaques et les violations se multiplient, devenant de plus en plus coûteuses et dommageables. Le CDSPI a pour mission de protéger les dentistes et leurs cabinets. Nous répondons à ce besoin en introduisant la cyberassurance du CDSPI. Cette couverture peut aider votre entreprise à se rétablir financièrement en cas de perte ou de vol d’appareils ou de documents, ou en cas de violation des réseaux informatiques entraînant le vol ou la rançon d’informations, l’interruption des activités de l’entreprise ou l’altération des systèmes informatiques. Pour en savoir plus, visitez le cdspi.com/fr/assurance/cyberassurance/
Bien qu’une assurance puisse couvrir une grande partie des coûts d’une violation informatique, seules une sécurité rigoureuse et de bonnes pratiques de cyberprotection peuvent protéger votre cabinet d’une attaque. La cyberhygiène est la pierre angulaire de la sécurité numérique des cabinets dentaires dans le monde interconnecté d’aujourd’hui. Tout comme une bonne hygiène buccodentaire est essentielle pour conserver un sourire sain, une cyberhygiène diligente est également cruciale pour protéger les données sensibles des patients et préserver l’intégrité des opérations dentaires. En implémentant des mesures de sécurité robustes, en donnant la priorité à la gestion des risques, en sensibilisant le personnel aux enjeux informatiques et en se protégeant avec une cyberassurance, les cabinets dentaires peuvent s’assurer que leurs infrastructures numériques restent résilientes face aux cybermenaces en constante évolution. Après tout, dans le monde de la dentisterie, mieux vaut prévenir que guérir — il en va de même pour la cyberhygiène.
Les informations fournies dans cet article le sont à titre général seulement et ne sont pas destinées à remplacer des conseils professionnels. Vous devriez consulter un conseiller professionnel pour obtenir des conseils spécifiques à votre situation avant de prendre une décision.
Le programme de cyberassurance du CDSPI est distribué exclusivement par BFL CANADA Services de risques et assurances Inc. et souscrit par Beazley Canada Limited. La cyberassurance du CDSPI n’est pas offerte aux résidents du Québec.