Le Dr Bonar parle de la réouverture de son cabinet au Manitoba

Dr James (Jim) Bonar, DMD
Diplôme : Faculté de médecine dentaire de l’Université du Manitoba, promotion de 1983
Cabinet : Chancellor Dental Group, Brandon, Manitoba

Le Dr Bonar a servi à titre d’officier dentiste dans les Forces armées canadiennes. Il a reçu de nombreux prix, dont le Prix de distinction du président de l’Association dentaire du Manitoba. Il siège actuellement au conseil d’administration du CDSPI.

En mars, la pandémie de la COVID-19 a forcé la fermeture de tous les cabinets dentaires à l’échelle du pays. Depuis, de nombreuses provinces ont amorcé la réouverture. Le 4 mai, le Dr Bonar a rouvert son cabinet de Brandon au Manitoba et nous raconte son expérience ci-dessous.

 

Au cours des deux premières semaines, nous avons concentré nos efforts sur la sortie de la crise.

Nous avons établi des plans pour notre personnel, nos patients et le cabinet. J’ai visionné plusieurs webinaires et pris connaissance des travaux de recherche sur le virus pour mieux comprendre ce à quoi nous étions confrontés. J’ai également pris le temps de lire quelques livres intéressants : The Fifth Risk de Michael Lewis et The End of October de Lawrence Wright. Les deux livres portent sur la situation mondiale actuelle. (Ces deux livres ne sont pas publiés en français.)

 

Nous avons commandé sans tarder notre équipement de protection individuel (EPI)

Nous avons donné une partie de notre EPI aux policiers, aux pompiers et aux autres fournisseurs de soins de santé pour aider à combler les pénuries. Quelques semaines plus tard, nous avons commencé à commander des visières, des uniformes et autre EPI en pensant que ceux-ci deviendraient la norme pendant un certain temps. Nous avons pris ces mesures rapidement et depuis la réouverture, nous n’avons manqué de rien.

 

Nous avons eu recours aux programmes d’aide du gouvernement dès qu’ils ont été offerts.

Nous avons obtenu le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) destiné aux petites entreprises et nous avons demandé l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC). Nous réembauchons des employés et avons demandé la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) à leur intention. Le webinaire du CDSPI avec MNP a été très utile pour comprendre les différents programmes d’aide offerts.

 

Il était également important que les employés se sentent appuyés.

Nous avons pris le temps de parler à nos employés, de les tenir au courant de la situation et de nous assurer qu’ils allaient bien. Nous avons organisé toutes les deux semaines des rencontres Zoom ou FaceTime pour communiquer les mises à jour et garder le contact.

 

Nous sommes restés en contact avec nos patients.

Nous avons communiqué toutes les semaines avec les patients ayant les besoins les plus importants pour nous assurer qu’ils allaient bien. Nous avons également publié de l’information sur les médias sociaux pour informer les patients que nous étions ouverts en cas d’urgence seulement et veiller à ce qu’ils aient le numéro de téléphone d’urgence.

 

Nous avons consulté un ingénieur pour apporter des modifications au cabinet.

La distance entre nos salles est bien au-delà de six pieds. Nous avons la chance de disposer d’un espace intérieur suffisant dans l’entrée et dans notre salle d’attente pour assurer la séparation nécessaire entre les gens. J’ai aussi consulté un ingénieur au sujet des changements et il nous a recommandé d’examiner l’échangeur d’air et la bonne circulation de l’air; nous nous sommes alors procuré des filtres spéciaux pour améliorer la qualité de l’air.

 

 

Le plus gros défi est le respect de la distanciation sociale pour gérer la circulation des patients.

Les déplacements des gens doivent se faire de façon méthodique pour maintenir une distance appropriée. Nous avons apposé des collants sur le plancher et nous avons installé une sonnette munie d’une caméra. Notre porte d’entrée est verrouillée, mais nous pouvons voir le patient et lui parler de l’intérieur. Une fois que l’achalandage habituel aura repris, nous demanderons probablement aux patients d’attendre dans leur voiture jusqu’à l’heure du rendez-vous.

 

Nos procédures prennent plus de temps, mais éventuellement elles s’intégreront à la routine.
Nous procédons à des rinçages de la bouche des patients avant de commencer toute procédure. Nous prenons leur température à leur arrivée et nous examinons les réponses fournies dans le questionnaire qu’ils ont rempli pour être certains qu’ils ne sont pas malades. Nous avons toujours porté des masques, mais maintenant nous portons des masques N95 ainsi qu’une visière et un bonnet pour une protection accrue.

 

Nous savions que la réouverture se ferait lentement.
Les patients s’inquiètent au sujet de leur santé et ils font probablement face à des pressions financières. Nous avons commencé à communiquer avec les patients pour leurs examens de routine. Environ 40 % des patients se présenteront, alors que 60 % d’entre eux ont dit vouloir reporter leur rendez-vous. Ces chiffres changeront avec le temps, mais c’était ce à quoi je m’attendais.

 

J’ai été chanceux parce que j’avais souscrit l’assurance Trois-en-unMC.
Aviva a communiqué avec moi au sujet de ma demande de règlement. D’autres dentistes dont la demande de règlement a été payée m’ont dit qu’une fois qu’Aviva vous contactait, les choses allaient rondement. Le retard à traiter les demandes de règlement n’est pas idéal, mais au bout du compte, j’étais content d’avoir souscrit l’assurance et j’ai bien hâte que la demande soit réglée.

 

Pendant tout ce temps, j’ai eu le soutien de ma famille.
En raison des mesures de distanciation sociale, il était important pour ma femme Sandy et moi de rester en contact virtuellement avec nos enfants, Krista, Darci (son mari Cam et sa fille Parker) et Paul. En repensant à cette période hors du commun, nous serons reconnaissants d’avoir été là pour nous soutenir émotivement, nous encourager les uns les autres et nous donner un sentiment de stabilité.