Dans cette édition :
- Les dentistes et les troubles musculosquelettiques
- Au-delà du fauteuil dentaire avec la Dre Kiran Atwal
- Avantages et économies avec le PAM
Troubles musculosquelettiques : la principale cause d’invalidité chez les dentistes
Quelle en sont les causes et comment les prévenir?
Lorsque vous imaginez une invalidité qui menace votre carrière, peut-être pensez-vous d'abord à un accident ou à une maladie comme le cancer. Peut-être s’agit-il d’une condition liée au stress? Vous seriez peut-être surpris d’apprendre que les troubles musculosquelettiques (TMS) sont la cause d’invalidité la plus fréquente chez les dentistes. Selon les demandes de règlement présentées dans le cadre de notre régime d’assurance SolutionInvaliditéMC, en partenariat avec Manuvie, plus de la moitié des nouvelles réclamations d’invalidité provenant de dentistes traitées entre 2021 et 2023 résultaient d'un TMS. Ce taux est nettement plus élevé que le taux de TMS chez l’ensemble des demandeurs, qui est légèrement supérieur à 20 %*. Jetons un coup d’œil à ces statistiques surprenantes.
Causes
Pourquoi les dentistes connaissent-ils un taux plus élevé de handicaps associés aux TMS?
Il n’est pas surprenant que les professionnels dentaires soient plus exposés aux TMS que la moyenne des gens : comme nous l’avons écrit dans cet article, les dentistes s’exposent à de nombreux facteurs de risque en raison de la nature de leur travail, notamment les mouvements répétitifs, les postures contraignantes ou statiques, l’usage de force élevée et la pression de contact, qui peuvent provoquer ou aggraver ces types de blessures.
*Source : Manuvie, données sur les sinistres.
Les dentistes ont également tendance à endurer les symptômes des TMS et à tolérer les douleurs articulaires et musculaires en pensant qu’elles font partie du travail. Résister à la douleur sans repos ou sans soins adéquats entraîne souvent des blessures graves, voire permanentes. Le fait que les dentistes soient des travailleurs autonomes — qu’ils travaillent à pourcentage ou qu’ils soient propriétaires d’un cabinet — contribue à renforcer la croyance qu’un dentiste doit surmonter la douleur physique. Malheureusement, ce dévouement au travail peut se retourner contre les dentistes, qui connaissent des périodes d’arrêt de travail plus longues que la moyenne alors qu’elles auraient pu être évitées.
Prévention
Si les accidents et les maladies invalidantes sont malheureusement des éléments imprévisibles de la vie, vous pouvez avoir un certain contrôle sur les TMS.
- N’ignorez pas les signes avant-coureurs. La douleur et l’inconfort ressentis lors d’activités habituelles sont de bons indicateurs. Il est possible de traiter les symptômes à un stade précoce en consultant des spécialistes familiers aux exigences de la dentisterie, comme les orthopédistes ou les physiothérapeutes.
- L’ergonomie au travail joue également un rôle important dans la prévention des TMS, en particulier dans le domaine dentaire. L’organisation Occupational Health Clinics for Ontario Workers a publié un guide complet intitulé Ergonomics and Dental Work qui fournit des conseils pratiques aux dentistes pour réduire l’incidence des TMS sur le lieu de travail clinique.
- Se préparer physiquement à sa journée de travail en dormant suffisamment, en s’étirant et en renforçant les principaux groupes musculaires sont des stratégies simples pour éviter les TMS. En bonus, l’exercice physique régulier peut améliorer la santé mentale et physique en général. Une étude citée par l’American Medical Association au début de cette année a confirmé que les adultes qui pratiquent de 150 à 300 minutes d’exercice physique intense par semaine présentent un risque de mortalité inférieur de 21 à 23 %, toutes causes confondues. Ils présentent également un risque de mortalité par maladie cardiovasculaire inférieur de 27 % à 33 % et un risque de mortalité par maladie non cardiovasculaire inférieur de 19 %. Une autre étude a montré que l’exercice physique quotidien, quel qu’en soit le niveau, permet d’améliorer l’état de santé, notamment en réduisant les marqueurs de l’inflammation et en augmentant le nombre de cellules immunitaires*.
- Planifiez des pauses tout au long de votre journée de travail — et prenez-les! Ces pauses peuvent être l'occasion de vous étirer ou de prendre l'air.
* « We Know Exercise Prevents Cancer. A New Study Tells Us Why ». Medscape, 4 octobre 2023.
Rétablissement
Retourner plus rapidement au travail après une invalidité
Reprendre l’exercice de la dentisterie après une invalidité peut être particulièrement difficile en raison des exigences physiques de la profession. Toutefois, vous pouvez accélérer votre rétablissement et votre retour au travail en prenant un certain nombre de mesures proactives comme définir des attentes réalistes en matière de travail par le biais d’un retour progressif, par exemple en demandant un horaire allégé et des tâches plus légères.
De nombreuses polices d’assurance invalidité prévoient des prestations d’invalidité partielles et résiduelles, qui apportent un soutien financier pendant la période de transition vers la reprise du travail. Cela permet d’alléger la pression financière nécessitant l’accélération du rétablissement. En outre, votre police d’assurance vie peut comporter une clause d’exonération des primes qui suspend les paiements pendant l’invalidité.
En cas de recul de la guérison ou lorsque l’invalidité resurgit au cours d’une certaine période, votre police d’assurance invalidité peut comporter une clause de récidive de l’invalidité, qui supprime le délai de carence avant le début des prestations. Ainsi, un soutien continu vous est assuré sans le stress d’attendre que les prestations recommencent à être versées. Comprendre les avantages de votre police d’assurance et en tirer profit peut contribuer à atténuer le stress lié à la reprise des activités tout en minimisant les contraintes financières et en favorisant un rétablissement durable.
Entendu lors de la réunion annuelle de printemps de l'ODA
« L’assurance invalidité est une nécessité absolue pour les travailleurs autonomes. »
Pour Julie Berthiaume, conseillère principale en assurance pour le CDPSI Services consultatifs Inc, l’assurance invalidité est une nécessité absolue pour les dentistes. « Je ne saurais trop insister auprès de mes clients sur l’importance de l’assurance invalidité, car les dentistes ne sont pas des travailleurs salariés », a-t-elle récemment déclaré lors d’un séminaire à guichets fermés dans le cadre de la réunion annuelle de printemps de l’Association dentaire de l’Ontario. « Lorsqu’un travailleur indépendant devient invalide, il n’y a généralement pas d’indemnité gouvernementale de remplacement du revenu ou d’allocation pour embaucher un suppléant. Vous devez avoir votre propre assurance invalidité. »
Mme Berthiaume a également mis en garde les dentistes propriétaires : ils ont aussi besoin d’une assurance des frais généraux . « Il s’agit d’une forme d’assurance invalidité qui vous aide à payer vos frais de bureau courants », explique-t-elle. « En cas d’invalidité, le loyer, les services publics et le salaire du personnel doivent continuer à être versés. Sans assurance des frais généraux, vous devrez payer de votre poche. Même si vous engagez un dentiste suppléant ou si vos associés prennent des heures supplémentaires, il est rare que vous soyez pleinement remplacé. »
Obtenir des conseils
Trouver la solution d’assurance invalidité la plus adaptée à votre situation professionnelle et à vos priorités financières peut sembler compliqué et prendre du temps. Le CDSPI est là pour vous aider. Nous travaillons exclusivement avec des dentistes, donc nous comprenons vos besoins uniques et vos modèles de revenus. Les conseillers en assurances expérimentés et compétents du CDSPI Services consultatifs Inc. vous guideront dans cette décision importante en vous donnant des conseils impartiaux qui sont toujours dans votre intérêt. Prenez rendez-vous pour parler à un conseiller.
Travail et estime de soi
Redéfinir son identité au-delà du fauteuil dentaire avec la Dre Kiran Atwal
En tant que dentiste, une grande partie de votre identité est liée à votre profession : vous avez investi beaucoup d’efforts, de temps et d’argent pour acquérir les compétences nécessaires pour pratiquer, alors cela doit être important pour vous.
Que se passe-t-il lorsque vous ne pouvez plus exercer votre profession? C’est ce qui est arrivé à la Dre Kiran Atwal, nouvellement membre du comité consultatif du CDPSI, qui a dû cesser d’exercer après un diagnostic de cancer en 2021. Découvrez comment elle continue à appuyer la communauté dentaire et comment elle a redéfini ses valeurs personnelles à travers sa famille, son travail et son bénévolat.
Perspectives économiques
Lecture des feuilles de thé économiques avec l’économiste en chef de la Banque Scotia
Lorsque vous vivez une époque intéressante, vous avez parfois besoin d’aide pour avoir une vue d’ensemble. Les nombreux participants à notre récente séance dans le cadre de l’assemblée annuelle de printemps de l’Association dentaire de l’Ontario ont eu la chance d’avoir pour guide Jean-François Perrault, économiste en chef de la Banque Scotia. La séance a porté sur des sujets variés, allant de l’inflation et des taux d'intérêt à la possibilité d'une guerre commerciale, en passant par les prochaines élections américaines. Préparez-vous votre boisson chaude préférée et visionnez l'enregistrement (disponible en anglais seulement).
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